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Fantaisie

Résidence d’auteure en Bretagne, avec le soutien de la Région Bretagne

En 2021, Gwen Le Gac, auteur-illustratrice-plasticienne, a bénéficié d’une résidence d’auteure en Bretagne, dans son village natal pour un travail préparatoire en vue de la création d’un livre.
Pour Gwen Le Gac cette résidence est intrinsèquement liée à Poullaouën où elle a passé son enfance.
Elle dessine un territoire, revenant ainsi sur des traces qui semblent flotter dans sa mémoire et chercher les indices de cette prédisposition à l’inspiration et à la création.

Gwen Le Gac est invitée en résidence par la Quincaille, dispositif soutenu par la Région Bretagne, le CNL, l’Amicale Laïque, la mairie et l’école de Poullaouën, les notaires du Poher, Div Yezh Karaez, le rectorat de l’académie de Rennes (DAAC), la direction régionale des affaires culturelles (DRAAC).



Projet de Résidence

« Voir les choses c’est un don ou plutôt une malédiction ? » se demandait Katell dans La règle d’or du cache-cache »*, une histoire pour parler de l’inspiration et pourquoi elle ne vient pas quand on est entouré.
Naissance dans un village breton, mon enfance contemplative et solitaire est propice aux rêves éveillés.
Comme dans un monde parallèle, mélange de réalité et imaginaire, monde qui est l’apanage des enfants et de ceux qui se risquent à créer.
Qu’est-ce qui, dans l’enfance, forge l’inspiration et amène la création ?
D’aussi loin que je me souvienne, ce besoin de fantaisie.
Je m’échappais dans les motifs de papier peint de ma chambre dans la maison familiale, je me perdais dans l’immensité et l’intensité de la nature, champs libres au propre comme au figuré.
Bien loin de la mascarade sociale, liberté de mes paysages intérieurs.
Dans le désordre du bazar au village, je dénichais des trésors.
Inspiration foisonnante, « inspire », la création, vitale comme la respiration.
Revenir sur ces traces qui semblent flotter dans ma mémoire, chercher les indices de cette prédisposition et puiser dans les matières, in situ, pour créer (papiers peints du bazar, archives et photos de famille…)

Tracer un périmètre entre la maison familiale, l’école, le bazar, « mes paysages » et matérialiser ces fantômes de l’imaginaire et de la mémoire.


Bilan Résidence:

Invitée par la Quincaille, ce lieu qui héberge des résidences d’artiste aujourd’hui, était la quincaillerie du village de mon enfance, et, pour l’enfant que j’étais, un haut lieu d’inspiration.
Le travail en résidence a d’ailleurs notamment permis d’identifier cette attirance persistante, aujourd’hui, pour les bazars et marchés, d’ici ou d’ailleurs, lieux de trouvailles et d’inspiration permanente.
La résidence a rendu possible cette nécessité d’un retour à l’enfance, un retour à l’instinct, par ce déplacement physique in situ.
Retour dans les lieux de mon enfance, lieux de « premières fois », et de comprendre comment ils s’inscrivent dans mon ADN créatif aujourd’hui.
J’y ai délimité un territoire d’inspiration, il est composé de la maison-bureau, la chambre, l’école, le bazar, la nature.
Trace de ce travail de résidence, par la realisation de “tableaux de travail”, sous la forme d’installation et video qui dresse l’Etat des Lieux.
Ce travail en résidence, dans l’introspection, m’a permis d’identifier, de reconnaître des mécanismes personnels et repères créatifs récurrents dans mon travail.

Et de comprendre que plus que ces lieux physiques, je crois, c’était identifier ces états intérieurs que ces lieux ont pu me faire ressentir.